L'industrie française en progression
L'indice PMI du secteur manufacturier français reste proche en décembre du plus haut de 10 ans enregistré en novembre. Les nouvelles commandes à l'export enregistrent leur plus forte croissance depuis août 2000. Mais les prix des achats, imputables à des pénuries de matières premières se tendent.
La production de l'industrie manufacturière française toujours bien orientée
La production de l'industrie manufacturière française a continué à croître en décembre, la production et les nouvelles commandes continuant de progresser à des rythmes soutenus malgré les perturbations liées aux conditions météorologiques défavorables. L'Indice des Acheteurs PMI™ (un indice désaisonnalisé conçu pour mesurer la performance globale de l'industrie manufacturière) s'établit à 57.2 points, ne se repliant que très légèrement par rapport au plus haut de 10 ans enregistré en novembre (57.9).
L'institut Markit relève que la croissance de la production des fabricants français reste élevée en décembre, en très légère baisse seulement par rapport au plus haut de huit mois enregistré en novembre. Selon les répondants de l'enquête, cette tendance résulte d'une nouvelle augmentation du volume des nouvelles commandes. En effet, la progression des nouvelles commandes reste soutenue, malgré un fléchissement du taux de croissance à un plus bas de 3 mois. Le taux d'expansion des ventes à l'export est particulièrement élevé et affiche son plus haut niveau depuis août 2000, les pays asiatiques et de l'Europe de l'Est, étant, selon les entreprises interrogées, les deux principaux moteurs de croissance.
l'emploi du secteur manufacturier français en progression
Reflétant la forte tendance haussière des nouvelles commandes, le volume du travail en cours augmente à un rythme soutenu en décembre, le taux de croissance des arriérés de production s'inscrivant à un plus haut de 8 mois. En conséquence, les stocks des produits finis continuent de reculer, les fabricants français puisant dans leurs stocks existants afin de répondre à la demande. L'emploi progresse pour le 2ème mois consécutif en décembre dans le secteur manufacturier français. Le taux de création de postes fléchit cependant par rapport à novembre et indique une croissance modérée. Les entreprises interrogées signalent avoir augmenté leurs effectifs du fait de l'augmentation de leur charge de travail.
perturbations sur la chaîne d'approvisionnement
L'activité achats des fabricants français s'intensifie de nouveau en décembre, ce qui porte la période actuelle de croissance à 17 mois, le taux d'expansion atteignant par ailleurs son plus haut depuis avril. Les stocks des achats se stabilisent en décembre mettant fin ainsi à 7 mois de contraction.
Les délais de livraison des fournisseurs s'allongent de nouveau fortement en décembre dans l'industrie manufacturière française. Le taux de détérioration de la performance des vendeurs atteint son plus haut niveau depuis juin, les répondants à l'enquête faisant état de difficultés d'approvisionnement en intrants, et notamment de pénurie de composants électroniques.
L'inflation des prix des achats s'accélère et atteint un plus haut de 7 mois en décembre, restant ainsi bien supérieure à la moyenne enregistrée depuis le début de l'enquête. Les répondants signalent en effet un renchérissement de certaines matières premières. Le taux d'inflation des prix de vente, fléchit, quant à lui, se repliant par rapport au plus haut de 27 mois enregistré en novembre.
«Les entreprises du secteur manufacturier français se réjouissent en décembre, la production continuant de progresser fortement malgré les perturbations liées aux conditions climatiques défavorables », conclut Jack Kennedy, économiste à Markit. « Les fabricants français bénéficient d'une hausse de la demande extérieure, la croissance des nouvelles commandes à l'export atteignant en effet un plus haut de dix ans. Toutefois, les perturbations liées à la chaîne d'approvisionnement - résultant notamment des pressions sur les stocks des fournisseurs et de la hausse des prix des achats - pourraient constituer une contrainte à court-terme pour les entreprises du secteur. »
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