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vendredi

Le « made in china », une réputation à construire

Le « made in china »


Les produits estampillés « Made in China » sont trop souvent signe de mauvaise qualité.
Pourtant, des marques chinoises produites localement émergent, détrônant des concurrentes occidentales bien implantées dans le marché.
C’est ce que nous allons voir dans la suite de cet article, donc si vous souhaitez en savoir plus restez attentif.
La fabrication « made in china »
La quantité sur la qualité
Chinese dream
Fin des stéréotypes
Mère nature

I. La fabrication « made in china »



Beaucoup des objets qui nous entourent sont fabriqués en Chine.

Le made in china est encore considéré comme gage de mauvaise qualité.
Malgré le problème des contrefaçons chinoises, les grandes maisons de luxe déménagent leurs manufactures dans l'Empire du Milieu.
Exemple avec la fameuse chaussure Triple S de Balenciaga.
Malgré un prix exorbitant de 680 euros, ces « ugly sneakers » se vendent comme des petits pains et sont adulées des millennials.
Mais l'enthousiasme des internautes a été quelque peu douché par une révélation : la maison espagnole, propriété du groupe Kering, a changé de lieu de fabrication.
Le traditionnel « made in Italy » présent sur l’étiquette a été remplacé en toute transparence par « made in China », provoquant une consternation générale sur les réseaux sociaux.
Selon les internautes, la qualité a baissé alors que le prix, lui, reste inchangé.
Pour se défendre, Balenciaga a revendiqué un « un savoir-faire et les capacités à produire des semelles plus légères ».
Un argument valable mais qui a encore du mal à passer auprès des consommateurs occidentaux.

Voir aussi la reputation comment ça se travaille. 

II. La quantité sur la qualité


Les préjugés ont la vie dure.

Et la Chine en subit encore les conséquences, quarante ans après la mort de Mao Zedong en 1976 et le lancement d'une politique de modernisation de l'économie en 1978.
Car, historiquement, le made in China répondait avant tout à un besoin collectif : nourrir la population chinoise qui s’élevait déjà autour des 960 millions d’habitants.
Dans cette logique de volume, la qualité arrivait forcément au second plan, ce qui explique la mauvaise image ancrée dans l’inconscient collectif.
Seulement entre-temps, la Chine a dépassé le Japon, devenant la deuxième puissance mondiale en 2008, 2011, 2015.
Aujourd’hui, la Chine doit repenser sa stratégie de communication afin de faire entendre sa propre histoire.
Le « made in china », une réputation à construire?

III. Chinese dream





Avec un seul héritier de la lignée « politique de l’enfant unique », imposée pendant des années par le gouvernement chinois, cela a créé une concentration des richesses familiales, donnant naissance à une nouvelle jeunesse dorée.
Un nouveau sentiment d’hyper-nationalisme grandit garce à ces jeunes générations.
Cela pousse de plus en plus de marques chinoises à voir le jour.
« Le pays se rend compte de son rôle mondial. Les habitants n’ont plus envie de payer une fortune des produits qui viennent de l’étranger quand ils peuvent avoir le même produit à domicile pour moins cher. Ils n’ont plus envie de se faire arnaquer », tranche Christophe Pradère.
Ce renouveau de fierté nationalisme permet aux jeunes chinois de vivre leur American dream à la chinoise.
De nouveaux et jeunes entrepreneurs construisent les nouvelles marques de demain nécessaires à la bonne image du pays.
« La Chine ne manque pas de marques, au contraire... Elle manque juste d’ambassadeurs référents », affirme Christophe Pradère.
En clair, ne manque plus que la notoriété pour les marques chinoises pour s’imposer comme leader d’un marché.
Le jour où la Chine apportera du rêve, à ce moment-là les Occidentaux commenceront à tisser un lien affectif avec ses productions, et les perceptions changeront », traduit Denis Darpy, professeur en Management, spécialiste du Marketing de la marque, du Comportement du consommateur et du Management du luxe à l'université de Paris Dauphine.

IV. Fin des stéréotypes


A la pointe dans le milieu technologique, l’empire du milieu en train de réinventer les codes.
Alibaba, Baidu, Weibo, WeChat…  Lire aussi :
https://seoagencychina.com/the-digitalization-of-import-export-business-in-china/


Les Chinois développent leur propre technologie avec un savoir-faire que les marques occidentales pourraient jalouser.
Comme la marque à la pomme dont le téléphone est le plus vendu au monde : le design de l’iPhone est toujours réalisé en Californie mais la fabrication du smartphone se fait en Chine...
Et l’argument de la main d’oeuvre moins chère n'est plus de rigueur car, contrairement aux croyances, très peu de composants sont encore assemblés en Chine.
Les Chinois délocalisent leurs usines pour des pays moins chers comme la Birmanie, la Malaisie ou le Vietnam et bientôt s’exporteront en Afrique.
La part de la Chine dans le PIB mondial est passée de 2,3 % en 1980 à 18,7 % en 2018.
En comparaison, celle des États-Unis chute de 21,7 % à 15,5 % et celle de la France de 4,4 % à 2,1 %.
Les échanges commerciaux, très longtemps figés, allant de l’Ouest à l’Est, s’inversent désormais.
Ainsi l'américain iPhone n’a plus le monopole des smartphones et est concurrencé par des entreprises du monde entier dont Huawei.
« À l’époque c’était le made in Japan qui était stigmatisé jusqu’à ce que le Japon devienne une puissance économique. C’est une question de temporalité », affirme Christophe Pradère.
Si le pari semble gagné dans l'univers de la tech, la tâche paraît moins aisée sur le marché du luxe.
Les maisons de luxe vendent des histoires, une part de leur héritage se retrouve dans chaque produit acheté, il faut donc donner du temps au temps pour que les nouvelles marques chinoises capitalisent sur l'authenticité. Lire aussi le B2B un monde à part. 

V. Mère nature


Et pour séduire, la Chine a un atout : une relation très forte avec la nature, ce qui peut paraître surprenant au vu de la politique environnementale du pays...
Les marques chinoises jouent sur cette fibre écolo, très axées sur le naturel et le végétal.
En phase avec la planète et les usages des consommateurs, la transformation de la Chine est en route, mais « cela prendra peut-être une à deux générations avant d'imposer cette nouvelle image », prévoit Denis Darpy.
Le temps que le made in China fasse peau neuve.

En conclusion


Le « made in China » est train de prendre, une belle revenche.
Le pays est leader dans le digital et certaines entreprises chinoises concurrence les plus grande marque de ce monde.
Toutefois les stéréotypes sont difficiles à faire tomber, mais ce n’est qu’une question de temps… 

un groupe business ici. 

Critique 

Que pensez vous du made in China? 


1 commentaire:

  1. Au lieu de se concentrer uniquement sur les normes chinoises 2035 et d'essayer d'empêcher la Chine de mettre en œuvre un autre plan stratégique, les décideurs devraient travailler avec le secteur privé pour doubler la recherche et le développement et l'enseignement des STEM. Malheureusement, de nombreuses politiques américaines, dont 370 milliards de dollars de droits de douane sur les produits chinois, ont forcé les entreprises américaines à détourner des ressources de ces investissements importants pour retravailler les chaînes d'approvisionnement et déterminer comment endiguer les coûts des tarifs. De même, les dirigeants de l'entreprise doivent veiller à continuer d'investir dans des experts en normes techniques. Ces professionnels nécessitent un ensemble de compétences uniques, une expertise technique et la capacité de travailler dans des entreprises au sein d'une bureaucratie vaste et complexe. Cela nécessite des déplacements importants et une participation constante et à long terme afin d'apprendre pleinement les ficelles du métier et gagner en influence. Les résultats de ces investissements ne sont pas immédiats, mais ils sont essentiels au succès continu et au leadership des entreprises technologiques.

    Il existe de nombreux domaines de préoccupation concernant le rôle, le comportement et l’influence de la Chine dans l’ordre mondial - le gouvernement chinois est un concurrent, pas un ami. Néanmoins, cela ne signifie pas que tout ce que fait la Chine est intentionnel, ou qu’un autre plan stratégique à long terme donnera ses objectifs ambitieux. Les proclamations gouvernementales telles que les normes chinoises 2035 sont destinées à faire partie d'une propagande inspirante, ambitieuse et époustouflante. Si les décideurs veulent que les entreprises américaines restent compétitives par rapport à la Chine, ils ne doivent pas se laisser distraire en croyant le battage médiatique de leurs concurrents.

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